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Introduction — pourquoi ce sujet fait tant parler
La façon dont nous lavons nos cheveux a beaucoup évolué ces dernières décennies, et les méthodes « No Poo » et « Low Poo » sont devenues des sujets incontournables dans les conversations autour de la beauté, de la santé et de l’environnement. Peut-être que vous avez vu des vidéos sur les réseaux sociaux, entendu des amies en parler, ou tout simplement ressenti que votre cuir chevelu n’aimait plus vos produits. Quelque part entre la recherche d’une routine plus douce et la volonté de réduire son empreinte écologique, ces approches offrent des alternatives qui méritent qu’on s’y attarde. Dans les lignes qui suivent, je vous propose un guide complet, accessible et franc sur les origines, le fonctionnement, les bienfaits, les limites, et les conseils pratiques pour tenter l’une ou l’autre méthode en toute sérénité. L’objectif est de vous aider à décider si l’une de ces approches peut convenir à vos cheveux et à votre style de vie.
Définitions : Qu’est-ce que « No Poo » et « Low Poo » ?
Commençons par poser des définitions simples et claires. « No Poo » signifie littéralement « no shampoo » : il s’agit d’éviter l’utilisation du shampoing conventionnel. Les adeptes peuvent laver leurs cheveux uniquement avec de l’eau, des alternatives naturelles (bicarbonate, rhassoul, farine de pois chiche, etc.), des après-shampoings ou encore des rinçages au vinaigre de cidre. L’idée est de préserver les huiles naturelles du cuir chevelu et d’éviter les tensioactifs agressifs.
« Low Poo », quant à lui, signifie « low shampoo » : il s’agit d’utiliser des produits lavants doux, sans sulfates agressifs (comme le sodium lauryl sulfate) et formulés pour respecter davantage la barrière lipidique et la fibre capillaire. Les low poo acceptent l’utilisation d’un produit nettoyant, mais il doit être doux, souvent sans silicone, sans sulfate, parfois sans silicones et sans parfums forts selon les écoles.
Origines et contexte
Ces mouvements sont nés d’une combinaison d’observations personnelles, d’influence de médecines douces et d’une prise de conscience écologique. Beaucoup ont commencé par observer une amélioration du cuir chevelu après avoir arrêté les shampoings agressifs, ou par un désir de réduire l’utilisation de plastique et de produits chimiques. Les communautés en ligne, blogs et tutoriels vidéo ont popularisé différentes recettes et protocoles, ce qui a donné naissance à une palette très large de pratiques.
Comprendre le cuir chevelu et la chevelure : science simple

Avant de se lancer, il est utile de comprendre quelques principes simples. Le cuir chevelu produit du sébum, une huile naturelle qui protège la peau et le cheveu. Trop de dégraissage (shampoings fréquents et agressifs) stimule la production de sébum, créant un cercle vicieux : on lave souvent parce que c’est gras, mais on lave souvent parce qu’on lave souvent. À l’inverse, trop peu de nettoyage peut mener à accumulation de pollution, de résidus de produits et parfois à des démangeaisons ou pellicules.
La porosité du cheveu, l’épaisseur, la densité et la nature (lisse, ondulé, bouclé, crépu) influencent la façon dont le sébum se répartit sur la longueur : sur cheveux lisses, le sébum descend plus facilement; sur cheveux très bouclés ou crépus, les huiles ont plus de mal à couvrir toute la fibre, ce qui crée souvent une sensation de sécheresse aux longueurs même si le cuir chevelu est gras.
Quel rôle jouent les tensioactifs et silicones ?
Les tensioactifs sont les agents lavants du shampoing. Les sulfates sont des tensioactifs très efficaces, mais parfois trop agressifs pour les cuirs chevelus sensibles ou pour des cheveux déjà fragilisés. Les silicones (dimethicone, cyclomethicone…) donnent instantanément de la brillance et du démêlage, mais certains sont non solubles dans l’eau et s’accumulent si on n’utilise pas un décapant (sulfate) pour les enlever. D’où l’intérêt d’une approche Low Poo qui évite sulfates et silicones problématiques.
Avantages du No Poo
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles des personnes adoptent le No Poo, et ces avantages varient selon les profils capillaires.
– Réduction de l’agressivité chimique : en évitant les shampoings commerciaux contenant sulfates, parabènes et autres, le cuir chevelu retrouve souvent un équilibre et les irritations peuvent diminuer.
– Restauration des huiles naturelles : les longueurs peuvent devenir moins sèches, plus souples, car le sébum n’est pas décapé quotidiennement.
– Moins de plastique et d’empreinte écologique : les recettes maison ou les produits alternatifs utilisent souvent moins d’emballage ou des ingrédients biodégradables.
– Économie : selon les méthodes, on peut réduire le budget consacré aux produits capillaires.
– Meilleure acceptation des cheveux naturels : pour beaucoup, No Poo permet au cheveu de révéler sa texture naturelle sans l’intervention constante de produits coiffants.
Exemples de routines No Poo
- Simple eau : rinçage abondant à l’eau tiède, parfois complété par un massage du cuir chevelu.
- Bicarbonate puis rinçage au vinaigre de cidre : bicarbonate dilué comme nettoyant, suivi d’un rinçage acide pour rééquilibrer le pH.
- Argile (rhassoul) ou farine de pois chiche : nettoyants doux, traditionnels dans certaines cultures.
- Co-wash (lavage avec après-shampoing uniquement) — parfois considéré Low Poo, parfois No Poo selon la définition.
Avantages du Low Poo
Le Low Poo représente souvent un compromis pratique entre efficacité et douceur.
– Nettoyage adapté : on garde la sensation de cheveux « propres » sans pour autant décaper le cuir chevelu.
– Moins d’accumulation : en évitant silicones non solubles et sulfates agressifs, on limite l’accumulation.
– Facilité d’adoption : plus simple pour les personnes qui ne veulent pas changer radicalement de routine.
– Produits ciblés : les formulations low poo sont souvent conçues pour des besoins spécifiques (hydratation, coiffage, volume).
Pourquoi certains professionnels recommandent Low Poo
Les coiffeurs et dermatologues apprécient la logique du Low Poo car elle permet un nettoyage efficace adapté à la plupart des pratiques coiffantes modernes tout en minimisant les risques d’irritation et d’altération de la fibre capillaire. Pour quelqu’un qui colore ou qui utilise des appareils chauffants, le Low Poo permet de garder une hygiène convenable sans affaiblir davantage le cheveu.
Inconvénients et risques du No Poo

Le No Poo, malgré ses promesses, comporte certains inconvénients importants à connaître.
– Transition parfois longue et inconfortable : la période d’ajustement peut durer plusieurs semaines, pendant lesquelles le cuir chevelu peut être gras, sentir, ou pelliculer.
– Accumulation de résidus : sans agents nettoyants adaptés, la pollution, les produits coiffants et la transpiration peuvent s’accumuler.
– Risque d’irritation : certaines recettes maison (bicarbonate + vinaigre) peuvent déséquilibrer le pH du cuir chevelu et provoquer sécheresse ou irritation si mal utilisées.
– Inadapté à certains métiers ou activités : sportifs ou personnes très exposées à pollution peuvent trouver le No Poo insuffisant.
– Pas universel : tous les types de cheveux ne s’adaptent pas : cheveux très fins ou acides peuvent devenir plats et sans volume, tandis que cheveux gras peuvent sembler encore plus gras.
Études et avis médicaux
Il existe peu d’études scientifiques vastes et définitives sur le No Poo. Les dermatologues mettent en garde contre des pratiques extrêmes (usage prolongé d’alcali comme le bicarbonate non dilué) et conseillent d’observer le cuir chevelu : démangeaisons persistantes, rougeurs, pellicules inhabituelles ou chute de cheveux nécessitent l’avis d’un professionnel.
Inconvénients et limites du Low Poo
Même si le Low Poo est plus consensuel, il a aussi des limites.
– Moins radical que No Poo : si l’objectif est d’éliminer totalement les produits synthétiques, le Low Poo peut sembler insuffisant.
– Coût des produits spécialisés : les formulations douces peuvent être plus chères.
– Nécessité d’être informé : il faut savoir lire les listes d’ingrédients pour éviter sulfates cachés ou silicones problématiques.
– Résultats variables : tous les produits « sans sulfates » ne se valent pas ; il faudra parfois tester plusieurs marques.
Tableau comparatif : No Poo vs Low Poo
| Critère | No Poo | Low Poo |
|---|---|---|
| Nettoyage | Alternatives naturelles ou eau seulement; parfois moins efficace contre résidus | Shampoings doux et spécifiques; nettoyage contrôlé |
| Transition | Souvent longue et déroutante (plusieurs semaines) | Transition plus simple, adaptation rapide |
| Dosage d’ingrédients chimiques | Très faible à nul | Réduit mais présent (formules douces) |
| Convient mieux pour | Personnes cherchant minimalisme, cheveux peu exposés | Personnes cherchant compromis entre propreté et douceur |
| Risques | Accumulation, irritation si mal mené | Produit inefficace si mal choisi; coût |
Quels ingrédients éviter ou rechercher ?
Pour s’y retrouver, voici une liste pratique des ingrédients à éviter et ceux à privilégier, utile pour lire les étiquettes.
| À éviter | Pourquoi |
|---|---|
| Sodium lauryl sulfate (SLS), sodium laureth sulfate (SLES) | Tensioactifs agressifs, décapants |
| Silicones non solubles (dimethicone, cyclomethicone) | S’accumulent, nécessitent sulfates pour être éliminés |
| Parabènes et sulfates agressifs | Potentiellement irritants; controversés |
| À privilégier | Pourquoi |
|---|---|
| Tensioactifs doux (cocamidopropyl betaine, sodium cocoyl isethionate) | Nettoient sans décaper |
| Huiles naturelles (jojoba, argan, olive) | Hydratation et protection |
| Agents hydratants (glycérine, panthénol) | Rétiennent l’eau dans la fibre |
Conseils pratiques : comment passer au No Poo ou Low Poo ?

La réussite dépend beaucoup de la manière dont vous aborder la transition. Voici une feuille de route pragmatique.
Avant de commencer
Faites l’inventaire de vos produits actuels : quels silicones utilisez-vous ? Avez-vous un cuir chevelu sensible ? Si vous coloriez vos cheveux, renseignez-vous auprès de votre coloriste. Prévoyez une période de test de 6 à 8 semaines pour apprécier les changements, sauf symptômes importants qui nécessiteraient une consultation.
Transition progressive
- Commencez par espacer les lavages si vous lavez trop souvent.
- Essayez un low poo d’abord : passez à un shampoing sans sulfates pendant 2 à 4 semaines.
- Si tout se passe bien, expérimentez un co-wash ou une méthode No Poo ponctuelle.
Si vous choisissez No Poo — méthodes sûres
- Évitez le bicarbonate pur non dilué : diluez toujours et testez sur une petite zone.
- Utilisez le vinaigre de cidre dilué comme rinçage (1 cuillère à soupe pour 500 ml d’eau) pour équilibrer le pH.
- Privilégiez des argiles douces (rhassoul) ou des poudres naturelles adaptées à votre type de cheveux.
- Surveillez les signes d’irritation : démangeaisons intenses, rougeurs, perte excessive de cheveux.
Recettes maison populaires (attention aux précautions)
Voici quelques recettes souvent proposées, accompagnées de précautions.
Rinçage au vinaigre de cidre
Mélange 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre dans 500 ml d’eau froide ou tiède. Après avoir mouillé les cheveux, versez le mélange en massant légèrement, puis rincez abondamment si vous le souhaitez. Avantage : rééquilibre le pH et apporte brillance. Précaution : utiliser dilué et arrêter si cuir chevelu irrité.
Bicarbonate de soude (version douce)
1 cuillère à soupe de bicarbonate diluée dans 250-500 ml d’eau, appliquer sur cuir chevelu, masser et rincer. Puis faire un rinçage au vinaigre dilué. Précaution : utiliser rarement et doucement ; le bicarbonate est alcalin et peut abîmer le cheveu s’il est utilisé trop souvent.
Rhassoul ou argile
Mélangez la poudre avec de l’eau tiède jusqu’à obtenir une pâte, appliquez, laissez agir quelques minutes puis rincez. Avantage : nettoie et purifie en douceur. Précaution : bien rincer pour éviter dépôt d’argile sur le cheveu.
Pour quel type de cheveux ? Qui devrait essayer quoi ?
Il n’existe pas une seule réponse universelle. Voici des pistes générales.
| Type de cheveux | Approche conseillée |
|---|---|
| Cheveux très bouclés/crépus | No Poo ou Low Poo peut être bénéfique pour préserver l’hydratation; co-wash souvent apprécié |
| Cheveux fins et plats | Low Poo, méthodes No Poo risquent d’alourdir; attention au rinçage |
| Cheveux gras | Low Poo recommandé; No Poo peut fonctionner mais la transition est parfois difficile |
| Cheveux colorés ou traités chimiquement | Low Poo avec produits adaptés ; No Poo à tester prudemment après consultation |
Trucs et astuces pour réussir
- Utilisez une brosse ou un peigne à poils naturels pour répartir le sébum sur les longueurs.
- Rincez à l’eau tiède plutôt que chaude pour ne pas dessécher le cuir chevelu.
- Diminuez l’utilisation d’appareils chauffants pendant la période de transition.
- Si vous avez besoin d’une fraîcheur immédiate entre deux lavages, utilisez un spray à base d’eau et quelques gouttes d’huile essentielle (à utiliser avec prudence).
- Consultez un dermatologue si vous constatez une perte de cheveux inhabituelle, des plaques rouges ou des démangeaisons intenses.
Mythes et réalités
- Mythe : « No Poo rendra mes cheveux sales pour toujours. » Réalité : après la période d’ajustement, de nombreuses personnes trouvent un équilibre où les cheveux sont moins gras et plus sains.
- Mythe : « Tous les shampoings conventionnels sont mauvais. » Réalité : il existe des shampoings très doux, et pour certaines personnes, ils sont la meilleure option.
- Mythe : « Low Poo et No Poo sont identiques. » Réalité : ce sont des approches différentes, l’une évite totalement le shampoing, l’autre privilégie des formulations douces.
Coût, impact écologique et durabilité
Passer au No Poo peut réduire la consommation de produits et d’emballages, surtout si vous utilisez des ingrédients en vrac ou des poudres. Le Low Poo permet aussi d’opter pour des flacons plus propres, des formules concentrées ou des formats solides. Mais attention : tous les produits « naturels » ne sont pas automatiquement écologiques ; il faut regarder la provenance des ingrédients, les procédés de fabrication et l’emballage.
Que faire en cas d’échec ?
Si vous avez essayé No Poo ou Low Poo et que cela ne convient pas, pas de panique. Chaque chevelure est unique. Il est tout à fait raisonnable de revenir à un shampoing classique, mais en choisissant des formulations plus douces, en espaçant les lavages, ou en intégrant des co-washes. Parfois, consulter un pro — coiffeur ou dermatologue — permet d’adapter la routine selon des paramètres (pH, sensibilité, cuir chevelu atopique) que l’on ne soupçonne pas.
Plan d’action en cas de réaction indésirable
- Stoppez la procédure expérimentale.
- Rincez abondamment et utilisez un shampoing doux pour éliminer les résidus.
- Consultez un professionnel si les symptômes persistent (plus de 48-72 heures).
Questions fréquentes (FAQ)
Combien de temps dure la transition ?
La plupart des personnes observent des changements sur 4 à 8 semaines, mais cela varie. Certains ont besoin de 3 mois pour un équilibre stable.
Est-ce que ça fonctionne pour les pellicules ?
Parfois oui, parfois non. Si les pellicules sont liées à un dérèglement du cuir chevelu, la réduction des produits agressifs peut aider. Si elles sont dues à un champignon (malassezia), un traitement ciblé peut être nécessaire.
Est-ce dangereux pour la couleur ?
Le No Poo peut être délicat pour les cheveux colorés, car certaines méthodes peuvent altérer la teinte ou la brillance. Le Low Poo avec produits pour cheveux colorés est souvent préférable.
Exemples concrets — témoignages et retours
Beaucoup racontent un effet « wow » après plusieurs semaines : cheveux plus doux, moins de frisottis, meilleure tenue des boucles. D’autres évoquent une période difficile, avec cheveux aplatis, odeur un temps désagréable ou pellicules temporaires. Le facteur clé reste la patience et l’adaptation : ajuster la fréquence de lavage, l’usage d’huiles ou de masques, ou combiner méthodes.
Synthèse rapide : quand choisir quoi ?
- Optez pour No Poo si : vous cherchez une routine minimaliste, vous avez des cheveux très secs ou bouclés, et vous êtes prêt à expérimenter sur quelques semaines.
- Optez pour Low Poo si : vous voulez préserver l’équilibre naturel sans renoncer à la propreté, si vous colorez vos cheveux ou si vous avez un mode de vie actif.
- Consultez un professionnel si : vous avez des problèmes cutanés persistants, une chute de cheveux ou si vous utilisez des traitements médicamenteux pour le cuir chevelu.
Ressources et lecture complémentaire
Pour aller plus loin, cherchez des articles scientifiques sur le pH du cuir chevelu, des avis de dermatologues sur les tensioactifs, et des guides de coiffeurs sur le soin des cheveux bouclés ou colorés. Les communautés en ligne peuvent être un excellent lieu d’échange, mais méfiez-vous des conseils non sourcés et des recettes extrêmes sans précautions.
Conclusion
Adopter le No Poo ou le Low Poo est une démarche personnelle qui peut apporter de vrais bénéfices — moins d’irritation, préservation des huiles naturelles, réduction de l’empreinte écologique — mais elle demande aussi information, patience et adaptation : la période de transition peut être inconfortable, certaines recettes maison peuvent déséquilibrer le cuir chevelu, et tout le monde n’obtiendra pas le même résultat. Le Low Poo constitue souvent un compromis simple et efficace, tandis que le No Poo séduira ceux qui souhaitent aller plus loin vers une routine minimaliste. Quoi que vous choisissiez, l’approche la plus sûre reste d’observer attentivement vos cheveux et votre cuir chevelu, d’éviter les méthodes agressives, et de demander l’avis d’un professionnel en cas de doute. Si vous le souhaitez, je peux vous proposer un protocole personnalisé selon votre type de cheveux, votre fréquence d’activité physique et vos préoccupations (coloration, pellicules, démangeaisons).